Au plus profond de notre conscience réside un souvenir, un fragment de vérité. Toutefois, il est crucial de reconnaître les dangers qui accompagnent ce sujet, car notre esprit humain est enclin à tisser de magnifiques récits autour de cette réalité. Beaucoup de personnes se plaisent à nous conter des merveilles sur la création du monde, sur notre passé et notre futur, sur les vies que nous avons vécues et celles qui nous attendent. Pourtant, ces récits ne sont pas liés à la véritable quête spirituelle.
La véritable mémoire des existences passées fait peut-être partie de la connaissance totale, mais elle ne peut être atteinte à travers des fantaisies imaginatives. En effet, cette mémoire repose à la fois sur une connaissance objective et sur une expérience subjective, ce qui ouvre la voie à l’interprétation, à la distorsion et à la construction fallacieuse. Pour parvenir à la vérité, il est impératif que notre conscience soit pure et limpide, libérée de toute interférence mentale ou émotionnelle, dénuée de notions préconçues et de sentiments personnels. Nous devons nous affranchir de l’habitude de l’esprit de tout interpréter et d’expliquer selon ses propres schémas.
Il est vrai qu’une expérience de vie antérieure peut être authentique, mais il existe toujours un abîme entre ce qui a été vu et vécu, et les interprétations et constructions mentales qui en découlent. C’est seulement en transcendant nos émotions humaines et en nous détachant du mental que nous sommes certains de nous approcher de la vérité spirituelle.
Exploration réalisée en solo par : Yannick Costechareyre